Magnifique aventure que celle du cheval de Przewalski (Takh en mongol), miraculé de l’histoire pour le plus grand bonheur des éthologues. Il existe des espèces d’équidés sauvages, parmi les zèbres et les ânes notamment mais le cheval de Przewalski est le seul groupe de chevaux sauvages n’ayant jamais été domestiqué et ayant survécu jusqu’au XIème siècle.
Petite taille (entre 1,20 et 1,40m), crinière en brosse, pelage de type ‘agouti’ (roux sur le dos et blanc sur le ventre à l’instar des espèces non domestiquées), il présente effectivement les marques de son origine sauvage. Mais après avoir vécu des centaines ou des milliers d’années en liberté, il a été quasiment totalement été décimé par l’homme.. Il ne restait qu’une dizaine d’individus sauvés in extremis et conservés dans des zoos européens.
Claudia Feh, à l’origine de l’association française Takh, a suggéré de les réintroduire dans un environnement naturel ; le Causse Méjean en Lozère. Cette expérience (3ème du genre) fut un succès et suivie d’une réintroduction des chevaux dans leur habitat d’origine : la Mongolie.
22 chevaux de ce groupe ont ainsi été relâchés en Mongolie entre 2004 et 2005 et plus de 50 poulains y sont nés aujourd’hui. D’autres noyaux ont déjà été constitués et amènent la population mondiale actuelle à environ 2000 individus (animaux captifs et réintroduits dans le Studbook international) d’après l’IUCN (International Union for Conservation of Nature). Son statut est donc passé d’une situation d’extinction en milieu sauvage dans les années 80 à un statut de population sévèrement menacée à menacée en 2011 (ref : IUCN).
Outre l’immense intérêt zoologique, la remise en liberté des chevaux permet d’aller encore plus loin dans la compréhension de leurs comportements naturels. Les informations acquises sont précieuses pour mieux cerner les besoins des chevaux, minimiser les impacts négatifs de la domestication et ainsi, améliorer leur bien-être.
L’aventure du cheval de Przewalski fait vraiment partie des nouveaux contes de fée, ou de licorne devrais-je dire !
Références :
- IUCN