Bien-être du cheval
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Occitanie
Structures et fonctions corporelles
Bien connaître les structures corporelles et les fonctions biologiques du cheval est une première étape vers une compréhension plus fine de ses besoins.
Structures corporelles
Ici sont présentés quelques éléments fondamentaux sur les systèmes corporels, des plus denses aux plus subtiles.
Chacun d'eux fournit un aspect de l'organisation corporelle et nécessite d'être considéré comme faisant partie d'un tout.
Les éléments présentés fournissent des repères, des éclairages pour une meilleure compréhension des systèmes et fonctions biologiques du cheval.
Structures :
Structure osseuse
Tenségrité
Le terme tenségrité (contraction de tensil integrity) a été inventé dans les années 1950 par un architecte américain (R. B. Fuller) pour désigner une construction dont la stabilité est assurée par l'intéraction des contraintes mécaniques exercées sur ses différentes parties.
C'est dans le domaine des sciences de la vie que la tenségrité pourrait trouver les applications les plus innovantes.. Donald Ingber, directeur de l'institut de biologie à l'université de Havrard, prétend que la cellule vivante se comporterait comme un système de tension-compression. Selon lui, ces forces mécaniques seraient aussi importantes pour le fonctionnement des tissus cellulaires que les réactions biologiques, fondements de la biologie classique.
La tenségrité est un principe structurel fondamental en ostéopathie.
Le squelette constitue la charpente du corps, il protège les viscères, stock les sels minéraux et produit des cellules sanguines. Les os de la tête sont plutôt plats et délicatement articulés entre eux. Les membres comportent notamment des os longs, dotés de puissants bras de leviers. Les vertèbres ont des corps globalement cubiques desquels se prolongent, entre autres, des processus (ou apophyses) épineuses (vers le haut) et transverses (latérales). Elles présentent des articulations multiples les entraînant ensemble dans des mouvements combinés de flexion, extension, rotation et lateroflexion (incurvation).
Le développement osseux est un phénomène complexe et l’évolution de chaque os et du squelette dans son ensemble est soumise à l’influence de facteurs nombreux comme les hormones ou les contraintes mécaniques.
Toutes les parties du corps ne se développent pas dans les mêmes proportions ni avec la même vitesse et ne s’achève pas simultanément dans tous les os. Chaque espèce présente sa chronologie propre mais on retrouve pour l’ensemble des mammifères un déroulement comparable de l’accroissement statural. La colonne vertébrale est la dernière à s'ossifier.
Ossification des vertèbres
Un cheval a normalement 54 vertèbres entre la première cervicale et la dernière coccigienne (queue). On dénombre 7 vertèvres cervicales, 18 thoraciques (dorsales), 6 lombaires, 5 sacrées (soudées) et 17 à 21 coccigiennes.
Les vertèbres ne terminent pas leur ossification avant que le cheval ait atteint au moins 5 ans et demi (pour un petit cheval de type 'massif').
Les dernières vertèbres à achever leur ossification, notamment l'extrémité des processus épineux, sont celles du garrot ('sortie définitive du garrot').
Les os sont mis en mouvement par les muscles et entrent en contact par des surfaces articulaires et leur coaptation est assurée par des moyens d’union souvent complexes. Tout comme les muscles ou les os, les moyens d'union ont besoin de mouvement diversifiés pour préserver leur structure (souplesse, volume, solidité).
La plupart des articulations sont synoviales mais elles peuvent aussi être fibreuses ou cartilagineuses. Les surfaces articulaires sont généralement revêtues de cartilage. Ce dernier ne possède pas de nerfs et de vaisseaux sanguins. Il guérit lentement car se 'nourrit' uniquement par imbibition : il s'imbibe de liquide synovial - ou synovie - grâce aux pressions/dépressions qui s'exercent sur lui lors du mouvement. La composition du liquide synovial varie selon l'exercice et la santé articulaire donc c'est un bon indicateur de l'état du cartilage.
Pour aller plus loin : les moyens d'union articulaires
Capsules articulaires : manchon fibreux qui engaine complètement l’articulation doublé intérieurement par la membrane synoviale.
Ménisques : ils sont interposés entre deux surfaces de formes différentes donc permettent d'assurer leur concordance. Lorsqu’un ménisque occupe toute la surface articulaire, on le qualifie de disque articulaire. Comme les bourrelets articulaires, ils sont formés de faisceaux de fibres de collagène analogues à ceux des tendons
Ligaments : liens souples et très solides qui solidarisent un ou plusieurs os et contiennent les déplacements articulaires. N'étant pas irrigués, ils guérissent difficilement après une lésion.
Synovie : liquide (qui se trouve dans la cavité synoviale) dont la viscosité varie selon l’âge et les conditions physiologiques. Elle assure le glissement des surfaces articulaires entre elles et a un rôle important dans la nutrition des cartilages articulaires.
Moyens complémentaires d'union : muscles, tendons, aponévroses
Système nerveux
La majeure partie du cerveau est protégée par la boite crânienne. Le tissu cérébral est très actif, même lorsque l'animal dort !
Le cerveau se compose de trois grandes régions:
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L’encéphale qui comprend les deux hémisphères cérébraux, l'hypothalamus et l'hypophyse,
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Le tronc cérébral : jonction entre cerveau et moelle qui comprend :
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> Les pédoncules cérébraux (mésencéphale)
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> Le pont
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> La moelle allongée ou bulbe
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le cervelet qui est en trois parties lui aussi
Les centres du tronc cérébral produisent les comportements automatiques nécessaires à la survie. Placé entre le cerveau et la moelle, il constitue un passage entre les centres inférieurs (corps) et supérieurs (tête). C’est en outre un élément primordial d’innervation de la tête car ses noyaux sont associés à 10 des 12 paires de nerfs crâniens qui assurent les fonctions nerveuses (sensitives et motrices) de la tête.
La moelle épinière est un cordon de tissu nerveux qui passe dans la colonne vertébrale en continuité du cerveau et jusqu'aux dernières vertèbres.
Elle achemine les messages nerveux entre le corps et le cerveau et assure les fonctions reflexes viscérales (digestion, respiration, circulation sanguine, transpiration, etc.) et musculaires (muscles lisses). Ce système nerveux autonome est en autorégulation permanente entre deux pôles : le parasympatique qui gère les fonctions déclenchées au repos (ex : la digestion) et l'othosympathique qui gère les besoins en activité (ex : augmentation de la fréquence cardiaque et respiratoire)
Chaque niveau vertébral correspond à une paire de nerfs spinaux (40 à 42 paires chez le cheval, selon les auteurs) qui innerve une 'portion' corporelle correspondante : sensibilité et innervation des tissus somatiques (muscles, os, vaisseaux, glandes, organes..). Il peut dont y avoir une correspondance entre une dysfonction vertébrale et les viscères situés dans la même 'portion'
corporelle.
La moelle épinière présente des renflements dans les jonctions (1) cervicales-thoraciques et (2) lombaires-sacrées pour l'innvervation des membres.
Sur sa longueur, la moelle épinière est protégée par des os, des membranes (méninges) et le Liquide Céphalo-Rachidien (LCR) qui a donc, lui aussi, une importance considérable pour l'intégrité du système nerveux.
Les principales fonctions du système nerveux consistent à analyser et intégrer l’information provenant de l’environnement puis à y répondre. Il joue en outre un rôle dans le maintien de l'équilibre intérieur (homéostasie).
Le système nerveux central comprend l’encéphale (cerveau) et la moelle épinière
Quelques compléments
La vérification des sens et réflexes du cheval au niveau de la tête (vue, odorat, audition, fermeture des paupières, etc.), donne une idée de l'intégrité des nerfs crâniens.
Une atteinte d'un niveau vertébral, aura des conséquences sur le métamère, c'est à dire le niveau corporel et viscéral correspondant. Par exemple, une contracture musculaire vers la 10ème vertèbre thoracique peut avoir des conséquences sur l'estomac donc la digestion. Et inversement !
Le liquide céphalo-rachidien (LCR) prend en charge 70% de la vascularisation de la moelle, il est renouvelé 3 à 4 fois par jour.
Il assure un rôle nourricier complémentaire pour le cerveau et la moelle épinière par le transport de substances indispensables à la vie.
Il constitue aussi une protection contre les variations de pressions et les chocs.
Le cycle de fluctuation du LCR se fait par filtration ‐ résorption et participe à la perception du mouvement respiratoire primaire (MRP) par les ostéopathes.
Zoom sur les nerfs crâniens et leurs fonctions
I. Nerf olfactif
> sensoriel affecté à l’odorat.
II. Nerf optique
> sensoriel affecté à la vision
III. Nerf oculomoteur commun
> moteur pour la plupart des m. du du bulbe oculaire (sauf gd oblique et les m. droits).
IV. Nerf trochléaire
> moteur pour un muscle du bulbe de l’œil (m. grand oblique de l’œil).
V. Nerf trijumeau
> gros des nerfs crâniens, ils se divisent en trois branches > sensitif de la face et des moteur des m. masticateurs
VI. Nerf abducens (= oculomoteur externe)
> muscles du bulbe de l’œil (m. droits postérieur et droit latéral)
VII. Nerf facial
> moteur de la face (expressions du visage) et sensoriel pour une partie du goût
VIII. Nerf vestibulo-cochléaire (auditifs)
> Sensoriel pour l’équilibre et l’audition
IX Nerf glossopharyngien
> Moteur pour les m. élévateurs du pharynx et sensoriel pour le goût.
X Nerf vague
> Moteur pour le pharynx, le larynx et une partie de l’œsophage, sensibilité, sécrétion et viscèro motricité, pour nombreux organes
XI Nerf accessoire ou spinal
> Accessoire du vague, moteur pour les m. du cou
XII Nerf Hypoglosse
> moteurs pour certains m. de la langue et génio-hyoïdien
Les 12 paires de nerfs crâniens desservent tous les structures de la tête et du cou, à l’exception du nerf vague (X) qui innerve la quasi totalité des viscères.
Tous les nerfs crâniens sont issus du tronc cérébral sauf deux (I et II) qui sont des expansions du prosencéphale.
Ils présentent une grande diversité de structure ; la plupart sont mixtes à l’exception des nerfs olfactifs, optique et vestibulo-cochléaire.
Quelques uns des nerfs crâniens mixtes comprennent à la fois des neurofibres motrices somatiques (pour l'innvervation musculaire) et des neurofibres motrices autonomes (réflexes, fonctions vitales).
Système musculaire et fascias
Les leviers que constituent les os sont mis en mouvement par les muscles. Le corps du cheval en compte environ 469 muscles, le nombre exact est difficile à estimer car les anatomistes associent certains muscles (ou pas). Les muscles sont désignés en fonction de leur forme (triceps, quadriceps, fusiformes, deltoïde, etc..) et ils s'insèrent sur des supports variables : les os mais aussi la peau, le cartilage, les muqueuses, etc. Ils représentent environ 1/3 du poids du corps mais là aussi, la proportion dépend de la conformation du cheval et de l'exercice.
Le tissu musculaire est très richement vascularisé et innervé. Les propriétés physiologiques essentielles des muscles striés sont l’élasticité et la contractilité. Pour fonctionner correctement, le muscle a besoin d'oxygène. Lorsque les quantités d'oxygène absorbée et utilisée par les muscles sont à l'équilibre, le muscle peut tenir longtemps. Dans le cas contraire, le muscle doit fonctionner en anaérobie et produit alors de l'acide lactique et peut engendrer des crampes. Un déséquilibre de l'apport en sels minéraux peut aussi provoquer des douleurs comme des courbatures.
Les fibres musculaires sont de deux types : lentes ou rapides selon le type de mouvement qu'elles engendrent. Leur proportion relative est fortement liée à la génétique. Les chevaux ayant une prédominance de fibres lentes sont prédisposés à l'endurance (effort modéré sur la durée), les autres au sprint ou au saut (effort puissant sur un temps limité).
La contraction et détente des muscles sont gérées par le système nerveux, grâce à différents réflexes :
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le réflexe myotatique : muscle qui se contracte en réaction à son propre étirement
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le réflexe myotatique inversé : relâchement du muscle contracté, au delà d'un seuil
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l'inhibition réciproque : relâchement de l'antagoniste en réaction à la contraction d'un muscle
Les petits ajustements posturaux (équilibre) des muscles profonds, notamment juxta-vertébraux, sont des réflexes autonomes commandés directement par la moelle épinière, ils échappent au contrôle volontaire. C'est grâce à des récepteurs situés dans les muscles et à leurs extrémités que les informations d'étirement/relâchement musculaire sont envoyées au système nerveux. Lors d'un faux mouvement (désequilibre), une information est instantanément envoyée à la moelle épinière qui procède à l'ajustement réflexe (myotatique).
En cas de dépassement des possibilités d'ajustement (mouvements excessifs ou contradictoires), les contractions réflexes peuvent se 'dérégler' et rester bloquées dans une contraction insuffisante pour déclencher le réflexe myotatique inversé ou l'inhibition réciproque : c'est le blocage ostéopathique.
C'est donc essentiellement sur l'ajustement de ces dérèglements réflexes que l'ostéopathe interviendra en interrompant ce cycle infernal par l'apport 'd'informations' supplémentaires au système neuro-musculaire : étriements ou mouvements brefs (thrusts) au seuil de la barrière motrice.
Muscles : 1. canin 2. masseter 3. rhomboïde 4. splenius 5. trapèze 6. dentelés 7. grand dorsal 8. sterno-cephalique 9. brachio-céphalique 10. omo-transversaire 11. subclavier 12. supra-épineux 13. deltoïde 14/15. triceps brachial 16. brachial (devant pectoral descendant) 17. ext. radial du carpe 18. ext. dorsal du doigt 19. ulnaire latéral 20. dentelé dorsal caudal 21. intercostaux 22. oblique externe 23. pectoral ascendant 24. fascia gluteal 25. fessier superficiel 26. tenseur du fascia lata 27. semi-tendineux 28. glutéo-fémoral 29. cutanés 30. fascia lata 31. long extenseur du doigt 32. gastrocnémiens
Muscles et collaborateurs
Les tendons sont des cordages fibreux resistants de couleur blanc nacré. Ils se trouvent à l'extrémité du muscle et transmettent son action. Ce sont des intermédiaires entre muscle - os.
Les ligaments assurent la contention des articulations. Ce sont souvent des relais entre les os au niveau de l'articulation.
Les nerfs : les relations les plus précoces des muscles sont celles qu’ils entretiennent avec le système nerveux. Les connexions neuro-musculaires sont constantes et ont une importance capitale
Les artères : chaque muscle possède son système artériel propre qui pénètre en des points définis de la surface et se subdivisent en cheminant dans ses travées. Ce réseau se dilate pendant l’effort.
Les fascias constituent de vastes membranes fibreuses qui entourent les structures (organes, muscles, nerfs, vaisseaux sanguins, etc). Ils sont tous solidaires les uns des autres et organisés en couches successives de la périphérie vers la profondeur. Ils ont des rôles fondamentaux et diversifiés (soutien, support, glissements, protection, circulation, communication, etc.). Pour assurer leur fonction, ils doivent être humides, élastiques et bien mobiles.
Les fascias étant imbriqués à l'échelle du corps tout entier, un problème d'adhérence à un endroit peut impacter la mobilité à un autre endroit. Leur intégrité est de première importance dans l'intervention ostéopathique.
Système viscéral
Le cheval était à l’origine plutôt un rongeur ! Il garde aujourd’hui encore un tube digestif plus proche de celui des rongeurs que de ceux des grands herbivores, ainsi qu’une pousse des dents continue.
Son système digestif se compose :
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de la bouche qui contient les dents, la langue, le pharynx et les glandes salivaires qui produisent plusieurs dizaines de litres par jour.
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de l'oesophage qui relie le pharynx à l'estomac. Il mesure environ 1,5m.
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de l'estomac d'un volume d'environ 15 litres mais qui se remplit aux 2/3 lors de la digestion. C'est très peu ! Raison pour laquelle il est conseillé de fractionner les repas du cheval. Autre particularité, le cheval ne peut vomir que très exceptionnellement du fait que le cardia (muscle d’entrée de l’estomac) est hermétiquement fermé en dehors des repas.
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du foie. Le cheval n'as pas de vésiculaire biliaire, le foie sécrète donc directement la bile.
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du pancréas : Il fabrique 4 litres par jour de suc pancréatique et assure la digestion des graisses, des protéines et des sucres. Le pancréas est le lieu de fabrication des hormones insuline et glucagon qui assurent la glycémie (régulation du taux de sucre).
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de l'intestin grêle, plus de 20 m de long! Les aliments s'y transforment en chyle (action du suc pancréatique, de la bile et des sucs intestinaux sur le bol alimentaire). Il est important de ne pas soumettre le cheval a un effort important pendant la digestion.
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du caecum : lieu de fermentation microbienne des aliments. Il mesure 1,20m et a une capacité de 30 à 40 litres.
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du gros intestin ou côlon de 6 à 8m et d'une capacité de 96 litres. Les aliments y passent entre 18 à 24h durant lesquels ils sont déshydratés puis expulsés sous forme de crottins.
Comme chez tous les mammifères, l’appareil urinaire du cheval est constitué de deux reins suivis de deux uretères, d’une vessie et d’un urètre. La vessie du cheval a une capacité d’environ 2 à 3 litres
Le rein droit se projette sous les deux dernières côtes et le premier processus transverse lombaire. Le rein gauche a une localisation plus variable. En général, il est situé sous la dernière côte et sous les deux premiers processus transverses lombaires.
L'appareil reproducteur :
le cheval est un mammifère exorchide, les testicules du mâle subissent une descente dans les enveloppes saillantes de la région inguinale au cours de la vie prénatale.
De la surface vers la profondeur, on reconnait différentes enveloppes :
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le scrotum
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le dartos, dont la structure musculaire est responsable de contractions, notamment sous l'effet du froid
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le fascia spermatique externe (puis interne)
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la tunique vaginale.
Le muscle cremaster les complètent latéralement. Sa contraction est volontaire et rapide, elle permet une ascenscion rapide du testicule dans la région inguinale.
Les voies spermatiques vont des testicules à l'urètre. L'urètre sert à l'excretion de l'urine et du sperme.
La prostate, au même titre que d'autres glandes microscopiques, sécrètent des liquides qui diluent l'éjaculat, dont le volume varie de 50 à 200 ml. Le penis permet l'accouplement et le dépot de sperme dans les voies génitales femelle.
Les ovaires assurent la production des ovules, ils sont appendus à la région lombaires, situés à une dizaine de cm du rein, en regard de la 4ème ou 5ème vertèbre lombaire. L'ovaire droit est en contact avec la base du caecum, le gauche se trouve dans les circonvolutions de l'intestin grêl et du colon flottant. Chez la jument adulte, l'ovaire pèse environ 60gr, et mesure un peu plus de 60mm de long. Mais au cours du cycle sexuel, l'ovaire peut atteindre 140gr.
Les trompes utérines, petits canaux de 20 à 30cm, conduisent à l'utérus où se réalise la gestation et qui a la forme d'un sac allongé et séparé en deux dans sa partie supérieure. L'utérus communique avec le vagin par le col de l'utérus. Chez la jument, les gestations gemellaires (jumeaux) sont rares. A la fin de la gestation, l'utérus peut atteindre un diamètre de 50cm et une longueur de 90cm. La plupart du temps, l'utérus gravide occupe la région gauche de la cavité abdominale.
Le vagin est étendu horizontalement dans la cavité pelvienne entre l'utérus et la vuvle. Il livre passage au foetus lors du poulinage. Les mamelles sont spécialisées dans la sécrétion du lait, elles représentent la caractéristique la plus remarquable des mammifères. La jument en possède deux, à peu près au même emplacement que le scotum chez le mâle.
L'appareil respiratoire du cheval comprends :
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Le nez et les ailes du nez
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Le pharynx
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Le larynx
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La trachée
Le cheval utilise uniquement ses naseaux pour respirer, jamais sa bouche.
Le poumon du cheval a une capacité de 10 à 12 litres.
Le système cardio-vasculaire
Le coeur se trouve dans la poitrine, en partie antérieure (médiastin moyen) et est recouvert par les poumons. Il est enveloppé par un sac membraneux, le péricarde. Son poids est de 3 à 5 kg pour un cheval de 500kg et dépend de son entrainement.
Le cœur comporte 4 cavités (deux ventricules et deux oreillettes). Il se contracte pour se vider de son contenu (systole) et se relâche
pour que ses cavités se remplissent (diastole).
La capacité sanguine du cheval est de 20 litres de sang. Le sang retourne au cœur par les veines et est acheminé vers la périphérie du corps par les artères.
Les vaisseaux lymphatiques constituent un réseau qui suit celui des veines, ils ramènent la lymphe (liquide intersticiel) au coeur. Ils sont parsemés de ganglions qui filtrent et détoxifient la lymphe. En outre, les ganglions contiennent des globules blancs qui participent à la lutte contre les infections.
Pour bien fonctionner, les organes doivent être mobiles (vis à vis des structures voisines) et motiles (leur propre mouvement). La mobilité des organes est essentielle, car ceux-ci s'attachent :
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les uns aux autres (par l'intermédiaire de ligaments qui prennent le nom de mésos)
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aux structures osseuses (vertèbres et côtes notamment)
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au muscle diaphragme (dont le mouvement de va-et-vient va en quelque sorte 'brasser' les organes et permettre leur bon fonctionnement au sein de la cavité abdominale).
Outre les (très!) nombreux neurones qui se trouvent au niveau viscéral, nous avons vu dans la partie consacrée au système nerveux autonome que les organes étaient innervés par des niveaux vertébraux spécifiques. En cas de problème viscéral, le retentissement pourra être fonctionnel (problème respiratoire, digestif, urinaire, etc.) mais aussi atteindre le ou les
vertèbres qui leur sont associées. Et vice verça!
Par ailleurs, nous avons vu que les fascias connectaient les différentes parties du corps, sur différents plans (superficiels, profonds).
C'est donc essentiellement par des interventions 'indirectes' sur les fascias (étirements, déroulements), sur les dysfonctions vertébrales ou sur le MRP que l'ostéopathe pourra soulager des dysfonctions viscérales.
La connaissance des organes énergétiques apporte un éclairage supplémentaire sur l'équilibre et le bon fonctionnement viscéral, elle ouvre des possibilités complémentaires de soin donc de bien-être.
Organes énergétique
La connaissance empirique des énergies subtiles est héritée des médecines ancestrâles orientales : l'Inde, plusieurs siècles av JC pour les chakras et issus de la Médecine Traditionnelle Chinoise pour l'acupuncture, ou shiatsu.
Selon la médecine orientale, les animaux possèdent 7 Chakra dits principaux, qui se localisent le long de la colonne dont trois dans la partie caudale du corps (le chakra racine en rouge sur le schéma, sacré en orange et solaire en jaune), un au centre (chakras du coeur en vert) et trois dans la partie supérieure (gorge en bleu, 3ème oeil en violet et couronne en pourpre). Le cheval aurait un Chakra principal en plus par rapport aux humains, le chakra brachial situé au niveau du garrot (en gris).
Ces organes énergétiques assurent les échanges d'énergie entre le corps et son environnement par des mouvements de 'vortex' de l'énergie absorbée ou évacuée.
Les Chakra peuvent avoir plusieurs niveaux d'activité. Quand ils sont ouverts et expansés, on estime qu'ils fonctionnent convenablement. Lorsque ce n'est pas le cas, c'est qu'ils sont congestionnés par des énergies denses et impures, se ferment et les organes et glandes endocrines auxquels ils sont associés peuvent être défaillants.
Le chakra du coeur a par exemple un rôle sur le coeur, la circulation sanguine, la microcirculation et les membranes cellulaires. Outre ces 8 chakras principaux, il existe vraisemblablement plusieurs milliers de chakras secondaires. D'autres chakras, les chakras tertiaires suivent des trajets le long du corps qui semblent correspondre aux méridiens.
La "Charte" des points d'acupuncture des méridiens du cheval fut créée en 500-600 après JC (en même temps que celles du corps humain) à partir de la mise en relation de points sensibles à la surface du corps et de troubles plus profonds organiques, viscéraux, tissulaires ou même psychiques. Des corrélations étaient aussi établies entre la symptomatique et l’environnement de l'animal, sa nourriture, la saison, le climat...
Les parcours décris pour les méridiens sont des lignes virtuelles (12 méridiens symétriques et 8 vaisseaux dit « merveilleux ») qui relient les points (d'acupuncture ou stubo) entre eux et semblent suivre les plis embryonnaires des mammifères in utero.
Le Qi (Energie vitale) circule dans l'organisme en suivant les méridiens selon un rythme nycthéméral.
Les points d'acupunture sont des points de moindre résistance électrique (U=R.I) avec un tissu sous-conjonctif réduit et une chandelle artériole-veinule-fibres nerveuses à fleur d’épiderme. Ils correspondent à une zone d’échange entre le milieu intérieur et le milieu extérieur.