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 Bien logé, équipé et nourri

Un environnement inadapté peut-être une source de stress ou d’anxiété. Les facteurs anxiogènes sont multiples et parfois difficiles à déterminer. Très souvent, plusieurs facteurs sont associés. Par exemple, des animaux isolés en box seront d’autant plus stressés qu’ils subissent des frustrations, par exemple, au moment de la distribution de nourriture.

Les chevaux domestiques vivent soit au pré, soit au box, soit les deux. Ces milieux de vie sont très différents. Le pré correspond davantage au milieu naturel, mais le box apporte plus de sécurité et de confort.

Les chevaux doivent pouvoir bénéficier d’un hébergement approprié pour exprimer librement leur répertoire de comportements naturels. Connaître les besoins comportementaux et identifier les situations anxiogènes permettent d’améliorer l’environnement et, par là même, le bien-être.

Le matériel d'équitation peut aussi être une source d'inconfort, voire de douleurs, parfois chroniques. 

A partir de sources diversifiées, je vous propose un tour d'horizon de ces facteurs de stress ou d'inconfort et quelques pistes d'amélioration.. 

Le matériel

Le matériel 

Au travail
Au travail 

Le mors est utilisé pour guider l'avant main du cheval dans sa direction et dans ses allures. Certains mors induisent des effets complémentaires : releveurs du complexe tête-encolure ou renforcement de l'action de la main par un effet levier. 

Il peuvent être en : cuir, acier, bakelite, nickel, inox, laiton, caoutchouc ou résine. Le cavalier choisit le mors selon l'expérience du cheval, sa sensibilité, sa tendance (ou pas) à la décontraction ou encore la conformation de sa bouche. Par exemple, le caoutchouc est plus doux qu'un mors rigide classique, il peut s'utiliser avec un jeune cheval. La résine s'utilise aussi avec des chevaux ayant une bouche sensible. L'inox est d'un bon rapport qualité prix mais reste froid longtemps dans la bouche du cheval, surtout en hiver ! Le cuivre augmente la salivation et ralentit le développement de microorganismes.  

dents de loup

Ajuster le mors à la bouche du cheval

 

Quelques principes pour les tailles de mors de filet par rapport aux tailles de chevaux :

  • 105 mm : shetland à poney B

  • 115 mm : Poney C/D ou petit cheval de type pur-sang arabe ou anglo < 1,60m au garrot

  • 125 mm : taille standard cheval (1,60m – 1,65m au garrot) ou poney à grosse tête

  • 135 mm : grand cheval de 1m65 à 1m75 au garrot

  • 145 mm : grand chevaux ou tête massive

  • 155 mm jusqu’à 165 mm : chevaux de trait.

 

Le mors de bride doit être exactement de la même largeur que la bouche du cheval, donc légèrement moins long que le filet (0,5 cm environ).​​

Un mors trop petit pince la bouche et fait pression sur les commissures des lèvres. Un mors trop grand perturbe l'action des main et risque de blesser le palais. Il faut faire attention à ce que le mors ne touche pas les dents du cheval et soit bien en place au niveau des barres. Attention aussi aux dents de loup ! 

On ajuste le mors avec les montants du filet. Il est généralement préconisé de l'ajuster pour qu'il provoque 2 plis au niveau des commissures. Mais ce principe est de plus en plus controversé. Si le mors est de la bonne taille par rapport à la bouche du cheval, un pli à peine marqué au niveau des commissures serait suffisant. Et il y a toutes les chances que le cheval se décontracte et cède encore plus facilement dans sa mâchoire ! 

Les mors de filet sont des mots simples, droits ou brisés (une ou deux brisures). Le mors de filet transmet en direct l'action de la main par une tension, puis une cession de la mâchoire, dans l'idéal suivie d'une cession de la nuque (flexion des cervicales hautes) correspondant au ramener. Les problèmes de mors sont provoqués par des canons trop fins (le mors est trop dur), des canons trop gros pour la bouche du cheval ou des canons trop longs qui risquent de blesser le palais. 

Les mors releveurs (du complexe tête-encolure) ont des formes très différentes des mors de filet. Il en existe plusieurs types : le releveur ordinaire, la bride sans gouttière de Baucher (pessoa), le releveur américain, etc. Le releveur ne peut et ne doit être utilisé que si l'arrière main est suffisamment souple. 

Les brides ont un effet levier sur la mâchoire inférieure et sur la langue, grâce à l'action de la gourmette. Le mors de bride peut être utilisé seul ou avec un mors de filet (mixte). Il existe aussi différents types de brides, selon leur taille et leur forme. Le canon peut être brisé ou pas. 

Le mors à simple brisure remonte vers le palais et plaque la langue vers le bas sur les côtés. A l’inverse, le mors à double brisure suit plus la forme du palais et de la langue. De plus, ce type de mors à double brisure est recommandée pour les chevaux à palais plats. Les mors à double brisure peuvent faciliter la décontraction et éviter des défenses. Par contre, les multiples brisures sont plus sévères, tout comme les canons torsadés. 

Différents types de mors

L'utilisation d'un mors n'est pas anodine. Avant même de ressentir la tension des rênes, le cheval doit déjà accepter puis supporter de garder en bouche un objet métallique, froid, qui pince et gène la déglutition, bloque parfois les mouvements de la mâchoire, appuie sur les gencives (parfois sur les dents !), etc. 

La bouche est sensible, très innervés. Le nerf trijumeau (nerf crânien V) assure l'essentiel de cette sensibilité. Ses émergences se situent dans le 'long noyau du V' qui s'étend jusqu'à la 2ème vertèbre cervicale. Bien souvent, son 'irritation' par le mors est responsable de blocages des premières cervicales, très fréquents. 

L'impact neurologique, musculaire, vasculaire peut être considérable et se transmettre le long de la colonne jusqu'au sacrum par la moelle épinière.. 

Bref, l'utilisation d'un mors n'est pas anodine. Ayez les mains douces et souples ! 

Equitation sans mors

Bien que l’équitation sans mors en soit à ses débuts, elle fait polémique car bouscule les habitudes, les traditions et parfois, les valeurs de l'équitation classique. 

 

N'est-ce pas simplement la peur du changement, du regard des autres ou de la perte de contrôle du cheval? Mais contrôle-t-on réellement son cheval par le mors? Ou plus exactement, quelle forme de contrôle exerce-t-on avec un mors? 

Les mors présentés ci-dessus ont des degrés de sévérité variés mais on peut globalement dire qu'ils le sont tous! C'est le principe même du mors : engendrer une contrainte, voire un blocage ou une douleur en cas de refus de soumission.

Alors comment s'assurer que le cheval accepte volontiers de coopérer ? 

 

Pour tout éthologue, éthologiste, comportementaliste ou 'homme de cheval', la véritable sécurité  à cheval vient avant tout de l’éducation. L'idéal étant de s'assurer que le cheval accepte de coopérer.  

Le side Bride est un filet sans mors d’origine western. Il permets les mêmes actions de mains qu’en mors, et facilite le passage au 'sans mors' pour les cavaliers non initiés. En outre, les erreurs de main sont plus facilement pardonnées qu’avec des mors.

Il est traditionnellement conçu avec des montants en forme de Y pour une plus grande stabilité. La muserolle peut être de divers matériaux : en corde tressé, en cuir plat, en rond cousu, en cuir cru. Sa sévérité dépend du matériaux et de la largeur de la muserolle. 

Il est important d'avoir une main douce, souple car le risque de blessure et de frottement sont importants.

Le side-pull est adapté aux cavaliers ayant des attentes plus élevées et pratiquant des activités qui nécessitent un contact régulier (dressage, obstacle, etc.).

Comment bien l’ajuster ?

 

Idéalement, la muserolle se situe de 5cm au dessus de la commissure des lèvres. Il est très important de trouver un side-pull qui ne bouge pas, tant que niveau du nez que des montants (risque qu’ils remontent au niveau des yeux). 

Réglementations concours (d’après la FFE et la FEI)

Le side-pull est autorisé en :

  • CSO

  • Endurance (hors entier à la 1ère étape)

  • Horse-Ball

  • TREC

  • Pony-Games

Les règlementations pouvant différer d’une association et d’une fédération à l’autre, il est recommandé de s’informer d’avance au sujet de l’ennasure choisie. Si aucune mention n’est faite dans les règlements à ce sujet, le choix revient aux juges présents de l’autoriser ou non.

La selle permet de répartir le poids du cavalier, de l'amortir et de le sécuriser. Elle fait l'objet de plus en plus d'attention de la part des cavaliers ou propriétaires de chevaux. Et pour cause! A l'instar d'une paire de chaussures trop petite, une selle inadaptée peut véritablement se transformer en instrument de torture. 

Elle peut par exemple exercer une pression excessive sur les muscles et fascias du dos et bloquer la liberté de mouvement des épineuses (des vertèbres dorsales) et des épaules. Les frottements peuvent aussi causer des échauffements, des blessures ou des contractures musculaires. La sangle aussi peut provoquer une gêne, y compris respiratoire. 

Quelques préconisations 

  • La selle doit être adaptée à son utilisation et à la discipline

  • La selle doit se poser naturellement à sa place sur le dos, elle doit être ni trop courte, ni trop longue par rapport au dos du cheval.

  • La selle doit être entretenue (souplesse, matelassures, sanglons, état de l'arçon, etc.)

  • Un espace suffisant sous la selle doit autoriser la liberté de mouvement des épineuses

  • L'arçon doit être ajusté, ni trop serré, ni trop large

  • La sangle doit limiter les risques de blessures (sangle pleine, entretenue, suffisament large et souple, etc.) et le sanglage doit être adapté

  • L'utilisation de tapis et amortisseurs doit être réfléchie ! Ils peuvent aussi être sources de problèmes

Quelques signes d'une selle inadaptée  

  • Dorsalgies

  • Cheval particulièrement chatouilleux

  • Cheval devenu difficile au montoir

  • Plaies ou poils blancs localisés sous la selle

  • Atrophie musculaire uni ou bilatérale

Vous pouvez aussi faire un petit test en passant le dos d'un doigt replié le long des muscles en contact avec la matelassure. Une réaction disproportionnée, un tressaillement du cheval peut être un signe de douleur. 

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